Mon pedigree

  Autoportrait tristement réaliste...

Bon, pour être tout à fait honnête, mon physique n'a jamais provoqué l'admiration béate de mes contemporains et m'a plutôt habitué aux quolibets voire même aux jets de pierres intempestifs quand j'étais minot...

De prime abord, ma trogne est peu avenante et un examen plus minutieux finirait de convaincre le plus septique des ethnologues qu'une branche improbable de bipèdes cousins de sapiens a foiré son évolution.

C'est certain, mère nature m'a pas gâté.

Faut croire qu’elle n’a pas attendu Martine pour ce mettre aux trente cinq heures et que le jour de ma naissance c'te bougre de feignasse avait posé des RTT.

Alors bon, sa remplaçante a fait ce qu'elle a pu...c'est à dire pas grand chose.

Avec mes mirettes de bovin transgénique, mon tarin de Cyrano d'opérette, les crevasses qui galopent gaiement sur ma croute et ce teint de cadavre sortant des flots, vous comprendrez que j'évite de croiser mon double dans le miroir plus que de raison.

Et les restes du chantier ne sont guère plus reluisants.

Ainsi, il n'y a bien que chez les compatriotes de Bruce Lee que ma stature me positionnerait dans la moyenne et pour rester dans les chinoiseries de bon ton, j'pourrais presque concourir en sumotori, à supposer qu'il y ait une catégorie gros bides aux bras et guibolles rachitiques.